Le bonheur, la souffrance, le vide et l’existence (partie 1)
Osho en parlant de l’avidité, ce besoin extrême de désirer quelque chose, d’avoir envie de quelque chose, quelqu’un disait « L’homme est entier s'il est en résonance avec l'univers, s'il n'est pas en résonance avec l'univers, alors il est vide, complètement vide et de ce vide vient l'avidité.
L'avidité doit le remplir; par l'argent, par des maisons, par des meubles, par des amis, par des amants; par n'importe quoi, parce qu'on ne peut pas vivre vide, c'est horrifiant, c'est une vie de fantôme. Si vous êtes vide et qu'il n'y a rien à l'intérieur de vous, il est impossible de vivre. » et « l’avidité n’est pas un désir ».
Se remplir de mon existence, de mon vivant, laisser mes souffrances vibrer, m’enseigner, me montrer le chemin vers la liberté et le bonheur de me sentir pleine de Vie, pleine de son existence. Certes à des moments je pourrais m’identifier à être exclusivement cette souffrance, mais en ne la figeant pas, la combattant pas, en ne faisant pas comme si elle n’existait pas, elle traverse, elle offre son message, son enseignement, sa compréhension, la compassion à soi-même, l’Amour véritable. Et derrière ce passage jouir de ce qu’offre ce monde pleinement n’est plus ni avidité, ni problème, ni dépendance, ni but, ni soumission… cela devient de l’amour, m’offrir de l’amour face à mes besoins qui n’ont pas urgence à être comblés, puisque je ressens qu’ils seront de toute façon comblés. Mon cap est de rester centrée sur combler ce vide, ce manque, cette blessure, ce traumatisme de présence, d’amour et le reste s’opère sans mon intervention.
Ni stratégie de survie à fuir me douleurs et ce que j’ai eu à expérimenter de douleurs…
Ni fuir la sagesse qu’il découle de la compréhension véritable des expériences de vie humaine au coeur d’une dualité qui nous présente des polarités d’expérience plus ou mois intense selon notre dessein (le manque face à l’opulence, la richesse et la pauvreté, l’amour et la haine, la douceur et la violence, le non amour et le trop amour … ).
Me remplir de mon existence est mon chemin, la conscience reliée à l’Esprit sain qui pénètre ma matière, mes émotions, mes pensées, mon âme, mon esprit, mon corps, mes stratégies de vie et de survie est devenu pour mon plus grand plaisir mon guide quel qu’en soient la souffrance qu’il m’amène à regarder, sentir, voir et vibrer.
Depuis enfant, mon chemin a été d’expérimenter une vie humaine emplie de manque, de frustration, de non amour, de blessures, de souffrances emplies de traumatismes qui sont présentes au coeur de cette famille humaine dans laquelle j’ai accepté de naître depuis des générations et des générations…
Mon existence vibrait tant de souffrances et de traumatismes que j’ai beaucoup lutté pour ne pas plonger dans cette réalité que je vibrais. Ne m’en déplaise, je la vibrais et elle était en moi.
Je me suis fuie. je me suis combattue. J’ai joué toutes les souffrances envers moi-même que ce monde m’avaient infligé encore et encore, en boucle … encore et encore…
J’ai fui dans le monde extérieur pour essayer de combler ces vides vibratoires souffrants, ces blocages énergétiques traumatiques qui me faisaient si peur.
J’avais peur de traverser ses souffrances. Je cherchais en ce monde extérieur des soupapes pour continuer de me dissimuler la vérité de ce qui se vibrait en mon existence, en mon corps et mes pensées, mes émotions, en mon âme, mon esprit et mon humaine
… j’ai lutté, j’ai fui, j’ai figé, j’ai pris des substances, je me suis créée des maladies, j’ai essayé de me distraire, de fuir dans les relations amoureuses, sociales, amicale, dans le travail, dans toutes sortes d’identification que nous pouvons nous offrir dans ce monde pour s’accrocher à autres choses qu’à ce qui doit être accompli en soi, pour soi ET pour le monde autour de soi et en soi. J’essayais en vain de combler ce vide, le vide en mon existence.
Cet univers ( corps, émotions, pensées) que nous portons en nous, qui vibre en nous est de notre responsabilité.
Y laisser s’y dérouler des guerres, des luttes , des fuites, des combats, du déni… (la liste est longue) engendrent la création d’énergies de guerre, de luttes de combats, de fuite et de déni qui pénètrent ce monde et se manifestent alors dans notre monde manifesté à l’extérieur de nous. Regardons ensemble ce qui se passe actuellement en notre monde…
Je suis responsable de mon univers. Chacun humain est responsable de son univers, de ce qui s’y vibre, s’y pense, s’y manifeste.
Et aux âmes et aux esprits qui pensent être ou ne pas avoir à faire avec ces guerres, ma vision est qu’aucun humain n’est épargné par ce défi, et que actuellement le vide comblé par la possession matérielle, l’argent ou la puissance du mental humain qui a l’impression d’avoir tout compris de ce monde et se prendre pour le principe créateur de l’univers lui-même ont oublié l’humilité d’être juste des humains faillibles, imparfaits et venus expérimenter la vibration, les émotions, les pensées dans un monde figé au coeur d’une dualité emplie d’équilibre qui fonctionne à leur avantage pour nombre d’humains mais pas pour d’autres… accepter ces épreuves et ces défis à ne pas s’illusionner soi-même sur soi-même de ne pas avoir à s’occuper de cet équilibre vibratoire dans le monde.
Poursuivre cette plongée en mon existence chaque jour est devenu un délice… m’aventurer à accueillir à chaque seconde ma réalité, la façon dont mon univers ( corps, émotions, pensées) se manifeste depuis moi en moi face à ce que la vie offre est une merveilleuse aventure. Elle offre de traverser régulièrement des portes de souffrance qui cachent chacune un trésor : la libération, une extase, une sensation de liberté et de « non descriptible » qui m’emplit et comble ce vide crée à l’instant de la traversée. Combler mes vides dès qu’il se présente sans plus avoir à chercher à l’extérieur une manière de les combler est source de mon bonheur.
Nadine Pinet Juin 2025